Visite du quartier Outre-Seille

Mercredi dernier, Métal et moi avons suivi la visite de notre quartier organisée par l'office du tourisme. Je ne résiste pas à l'envie de vous faire un petit compte rendu, parce qu'on a beaucoup rit.
Tout d'abord, un petit tour à l'exposition de l'office du tourisme sur les quartiers de la vieille ville. Les panneaux sont pleins de petites infos sur les nom des rues et l'histoire de la ville, un peu comme Miroir du Temps. Ils ont été réalisés par un architecte messin, qui a débuté la visite en nous parlant de son travail. Il était sensé nous faire toute la visite, mais on nous a expliqué à l'office du tourisme que ce serait une conférencière qui nous commenterait les lieux. Pourquoi pas!

Voilà brièvement ce que j'ai retenu de notre balade de deux heures:
"Voilà, donc, la rue des tanneurs. Pardon? Vous ne m'entendez pas? Ah, j'ai oublié le micro. Donc, avant ici coulait la Seille. Quand les allemands sont arrivés en 1905 (sic!) ils ont comblé la Seille (spéciale dédicace à la carte tenue à l'envers). Voilà, des jardins, donc, à l'italienne. La place des paraiges. Paraiges. Qui vient, euh, du latin. Le latin parus. Donc des familles d'aristocratie et de."
Un peu plus loin, en arrivant impasse de la cour au puits:
"Au Moyen-Âge, on buvait l'eau des puits. C'est pour ça."
"Donc, c'est une façade, voilà, c'est très agréable comme quartier. Vous pouvez voir une façade du Moyen-Âge. Donc, vous voyez, nous sommes rue de grève. La grève c'est pour l'eau."
Et là, intervention salutaire de l'architecte, qui jusque là avait dû resté spectateur: "Ici le terrain gravilloneux permettait aux arbalétriers de s'entraîner." 
"Oui, donc, voilà, on s'y exerçait au tir à l'arc. Nous allons continuer par."
Encore un peu plus loin:
"Les colonnes n'ont pas de chapiteaux, donc c'est tardif. C'est 18éme siècle."
"Voilà, une façade, euh, intéressante. Elle est du 18ème... ou du 19ème. C'est très intéressant, car il y a un oculus. En latin, c'est l'oeil. C'est un oeil. Un oeil de boeuf. C'est rond."
Pas très loin de là:
"La rue de la hache. C'est par déformation de Esch. Voilà. Une famille de Esch. Qui venait du Luxembourg." Merci pour la famille Haiche!
Devant le temple:
"Donc, là, une église protestante." ...
"La place des charrons, ça vous fait penser à quoi? les charretiers. La fontaine rappelle le métier des fabricants de. Le passé sidérurgique du quartier, l'importance de l'eau. C'est la forme."

Il est 16h. Petite pause pour dire au revoir à ceux qui ont vraiment crus que la visite ne durerait qu'une heure (dommage pour eux, ils voulaient voir la porte des allemands). Pour nous expliquer aussi qu'on ne verra pas l'intérieur de l'hôtel de Burtaigne parce qu'elle a pas pris les clefs.
Et re-belote.
"Voilà, encore une fois, il y a pas de chapiteaux. C'est plutôt 15éme. Comme on voit." "C'est une église connue. On y a prononcé un oraison funèbre pour le maître échevin. À l'époque de. Voilà, Il y a des vitraux de Jean Cocteau. Il y a eu une conférence sur les vitraux de Cocteau, mais je n'y suis pas aller."

Au début, elle ne finissait pas ses phrases, à la fin, elle ne finissait plu ses mots. Après Saint Maximin, on a quitté le groupe en se disant, que si ça avait été payant, on aurait pu râler. Là on s'est juste moqué gentillement. Au début, l'architecte essayait d'intervenir pour rétablir une cohérence, mais il a vite perdu espoir.
On a fini sur une pensée pour la formidable guide qui nous a fait visité les lieux insolites de Redon. Elle avait l'enthousiasme, la chaleur humaine, les connaissances et le charisme qui nous ont cruellement manqués mercredi.